Survols de drones en Europe : Merz accuse la Russie et appelle à une réponse mesurée

Contexte des survols de drones en Europe
La chancellerie allemande estime que les alertes récentes liées à des drones en Europe pourraient être liées, au moins en partie, à des actions russes. Dans une intervention diffusée sur la chaîne publique ARD, le chancelier Friedrich Merz indique que la probabilité d’une implication russe est élevée pour une partie des incidents, citant les cas survenus à Munich et à l’aéroport de Copenhague fin septembre. Indépendamment de leur origine, ces survols constituent une menace sérieuse pour la sécurité, selon le chef du gouvernement.
Le trafic aérien à Munich a été perturbé et l’aéroport a suspendu ses activités à la fin de la semaine et jusqu’au vendredi soir, avant de reprendre une partie de ses vols le samedi. Les autorités ont dépêché des éléments de l’armée pour aider la police à localiser les engins, sans pouvoir établir leur provenance.
Réactions européennes et architecture de sécurité
Au sommet de Copenhague, les États membres ont évoqué la nécessité de renforcer la protection des sites sensibles par des mesures anti-drones, notamment la possibilité de mettre en place un mur destiné à bloquer ce type de menaces.
Position allemande et capacités opérationnelles
La chancellerie précise que l’Allemagne surveille de près ce qui est appelée une flotte fantôme russe ancrée en mer Baltique et suspectée d’être impliquée dans ces intrusions. Le chancelier rappelle qu’à ce jour aucun drone armé n’a été signalé comme frappant le territoire national, tout en qualifiant ces tentatives d’espionnage et de déstabilisation.
Face à la situation, Merz appelle une réaction qui soit déterminée mais mesurée. Le ministre de la Défense a par ailleurs souligné la nécessité d’accroître certains moyens, tout en notant que l’armée ne peut pas intervenir partout. Il prône que la police régionale et les infrastructures critiques — notamment les centrales et les aéroports — disposent des outils pour intervenir jusqu’à une certaine altitude.
Évolutions législatives et organisationnelles
Merz annonce une révision des lois relatives à la sécurité aérienne, afin de permettre à l’armée d’abattre les drones. Actuellement, l’autorité compétente est la police en cas de menace grave, mais les outils nécessaires ne seraient pas suffisants selon le gouvernement.
Par ailleurs, fin septembre, le gouvernement a créé un centre anti-drones destiné à coordonner les réponses face à ces survols de sites sensibles dans le nord du pays.