Affaire de triple féminicide près de Buenos Aires : arrestation en Bolivie et questions sur une diffusion en direct

Contexte et victimes
Les victimes désignées dans cette affaire sont Brenda del Castillo, Morena Verdi et Lara Gutiérrez. Âgées respectivement de 20, 20 et 15 ans, elles ont été retrouvées enterrées mercredi dans la grande banlieue sud de Buenos Aires, cinq jours après leur disparition.
Les corps ont été découverts près d’une maison, dans un contexte lié à une affaire présumée de trafic de drogue, selon les autorités.
Évolutions de l’enquête et arrestations
Un cinquième suspect a été arrêté vendredi soir à Villazón, dans le sud de la Bolivie, à environ 600 mètres de la frontière argentine. Il serait accusé d’avoir apporté un soutien logistique, notamment par la mise à disposition d’un véhicule, dans le cadre d’une enquête liée au narcotrafic. Cette arrestation résulte d’une collaboration policière entre les deux pays.
Au total, cinq personnes ont été interpellées, dont trois hommes et deux femmes. Elles sont poursuivies pour homicide aggravé par trahison, selon l’avocat de Lara Gutierrez.
Identité des auteurs et mandat international
Les enquêteurs ont révélé l’identité supposée du commanditaire : un Péruvien de 20 ans, surnommé « Petit J », qui aurait mené ses activités depuis le quartier Zavaleta, au sud de Buenos Aires. Un mandat d’arrêt international a été émis à son encontre. Un autre homme, âgé de 23 ans et présenté comme lieutenant, est également recherché. Il n’est pas assuré qu’ils se trouvent actuellement sur le territoire argentin.
Contexte et mobiles éventuels
Trois des jeunes femmes étaient résidentes d’un quartier défavorisé et l’une d’entre elles était mère d’un bébé d’un an. Selon un cousin, elles auraient accepté une proposition les poussant potentiellement vers la prostitution «pour survivre» selon des informations relayées par la presse ; ces éléments n’ont pas été officiellement confirmés.
Rumeur de diffusion en direct et réactions publiques
Selon le ministre provincial de la Sécurité, les victimes auraient cru se rendre à une fête et auraient subi une séance de torture qui aurait été vue par environ 45 personnes sur un compte Instagram fermé. Le mobile précis n’a pas été confirmé à ce stade.
De son côté, Meta, propriétaire d’Instagram, a déclaré n’avoir «aucune preuve» que la diffusion en direct ait eu lieu sur la plateforme et assure coopérer avec les forces de l’ordre dans l’enquête.
Réactions et mobilisation citoyenne
Cet assassinat multiple a provoqué une onde de choc en Argentine, avec des milliers de manifestants à Buenos Aires samedi pour réclamer justice et dénoncer les féminicides. Le cortège, mené par les familles des victimes, est parti de la Place de Mai en direction du Parlement.