Affaire Jacques Doillon : Judith Godrèche mise en examen et controverse autour de la justice

Affaire Jacques Doillon : Judith Godrèche mise en examen et controverse autour de la justice

Judith Godrèche dénonce le traitement judiciaire dans le contexte de l’affaire Jacques Doillon

Le 10 septembre 2025, l’actrice Judith Godrèche a informé via la plateforme Instagram avoir été formellement mise en examen. La raison évoquée concerne des propos qui pourraient comporter des allégations susceptibles de porter atteinte à la réputation de Jacques Doillon, cinéaste et ancien compagnon de l’actrice.

Contexte et réactions de l’actrice

Cette décision judiciaire n’est pas une surprise pour ceux qui suivent l’affaire, alors que Judith Godrèche avait déjà été convoquée en novembre dernier pour une éventuelle mise en examen pour diffamation. En réaction, elle a exprimé son sentiment d’injustice en dénonçant ce qu’elle perçoit comme une disparité dans le traitement judiciaire. Elle a notamment questionné l’efficacité de la justice en soulignant que sa plainte, relative à des faits anti-datés, était en passe d’être prescrite, tandis que la procédure contre elle semblait avancer rapidement.

Elle a également soulevé des inquiétudes quant aux conséquences pour les victimes qui choisiraient de témoigner : «A votre avis, cela encouragera ou dissuadera les victimes à dénoncer les violences qu’elles ont subies?», a-t-elle écrit. Dans une autre publication, elle a affirmé qu’un procès pourrait bientôt mettre en lumière la préjudice de Jacques Doillon, tout en précisant qu’elle souhaitait « venir expliquer la vérité de son comportement ». Elle a laissé entendre qu’elle pourrait ne pas être la seule à s’exprimer publiquement à ce sujet.

Un recours à la diffamation comme outil d’intimidation ?

Ce recours courant aux plaintes pour diffamation dans le cadre de dossiers liés à des violences sexuelles soulève des questions sur son usage comme moyen d’intimidation. Le 6 septembre, un collectif de journalistes a exprimé ses préoccupations suite à la mise en examen de la journaliste sportive Marie Portolano. Celle-ci a été ciblée par une plainte pour diffamation déposée par Pierre Ménès, suite à la publication de ses déclarations évoquant une agression sexuelle subie en 2016 sur le plateau de Canal+.

Selon les membres du collectif, cette stratégie judiciaire peut inverser la charge de la preuve, mettant en cause la parole des victimes plutôt que leur permettre de dénoncer des violences patriarcales. Ce phénomène soulève des interrogations sur la dynamique entre justice et protection des victimes dans le contexte des affaires de violences sexuelles et de diffamation.