Pentagone: nouvelle exigence d’approbation préalable des informations publiées par les journalistes accrédités

Nouvelle exigence du Pentagone pour les journalistes accrédités
Le département américain de la Défense impose désormais une validation préalable par une autorité dédiée avant toute publication d’information concernant le ministère, qu’elle soit classifiée ou non, sous peine de perdre l’accès au Pentagone.
Détails et portée de la mesure
Selon le document publié, les informations destinées au grand public doivent obtenir l’approbation officielle avant leur diffusion, même lorsqu’elles ne relèvent pas du secret-défense. La directive évoque notamment des informations obtenues par les journalistes via des sources internes, en dehors des canaux de communication officiels.
Le non-respect de cette règle est explicitement cité comme justification d’un retrait d’accréditation.
Réactions médiatiques
Le National Press Club de Washington qualifie cette mesure d’« assaut direct contre le journalisme indépendant », et demande au Pentagone de revenir sur cette exigence. Pour l’association, cela remet en cause le rôle d’un regard indépendant sur l’armée américaine.
Réactions et arguments de l’administration
Le porte-parole du Pentagone et ses responsables défendent toutefois d’autres aspects de ce nouveau formulaire, selon lesquels la presse n’est plus autorisée à se déplacer librement dans les couloirs d’installations sécurisées. Pete Hegseth, à la tête du « Ministère de la guerre » selon la dénomination souhaitée par le président, a écrit sur X que la presse doit porter son badge et suivre les règles ou quitter les lieux.
Contexte politique
À l’origine de ces évolutions, des changements opérés peu après l’arrivée de l’administration actuelle au Pentagone, qui ont vu le déplacement de bureaux médiatiques progressistes vers des publications plus orientées à droite. Sur le plan politique, Donald Trump a poursuivi des actions en justice contre des titres comme le Wall Street Journal et le New York Times et s’est félicité de la destitution de l’animateur Jimmy Kimmel pour ses propos politiques, tout en qualifiant les couvertures médiatiques jugées trop critiques d’illégales.